On aurait dit un serpent de mer... Les
transferts de fonds des migrants, de l'occident vers l'Afrique, coûtent
toujours très chers, malgré les promesses de leur baisse. La commission à
payer représente en moyenne 9% du montant transféré. C'est
même encore plus cher lorsqu'on envoi de l'argent d'un pays africain
vers un autre (15% en moyenne). Un bon business pour les multinationales
du transfert de fonds, voir photo. Des groupes qui ne connaissent pas
la crise et qui risquent de ne jamais faire faillite.
En 2010,
les migrants africains de France ont transféré près de 10 milliards
d'euros vers l'Afrique. Ils ont donc fait cadeau de 900 millions d'euros
de commissions en moyenne, pour un service limité (simple saisie du
transfert). Pour info, en Europe et aux USA, tout le monde s'étrangle
lorsqu'une commission ou un taux d'intérêt dépasse 4%.
A quand,
des commissions sur les transferts des migrants à moins de 5% ? Les
chefs d'états du G20 l'avaient pourtant promis pour 2013 - 2014. Cette
simple baisse du taux des commissions pourrait faire qu'il y ait plus
d'argent envoyé. Et donc plus d'argent pour lutter contre la pauvreté.
Surtout si chez nous en Afrique, on crée des mécanismes d'encouragement
pour qu'au moins 50% de ces transferts aillent vers l'investissement.
Les experts du développement et des banques, les élites, les pays
bénéficiant de ces transferts, les diasporas africaines, devraient se
bouger un peu, pour faire baisser ces taux ? Comme c'est bizarre, dans
ce monde libéral, personne ne semble vouloir favoriser la concurrence
dans le secteur du transfert international de fonds.