Voilà qui est étonnant !... "L'Afrique est un
Ubuland sans frontières, terre de massacres, de famine, mouroir de tous les
espoirs".
Stephen SMITH, dans son livre "Négrologie, pourquoi l'Afrique se
meurt". Editions Calmann - Lévy, 2003. Il est journaliste, connu pour être un spécialiste du continent noir. Il a été responsable Afrique dans les journaux français, Libération
(1988 – 2000) et Le Monde (2000 – 2005). Quand vous lisez ce livre, même si
vous n'avez pas la fibre africaine, vous êtes heurté par tant de raccourcis, d'approximations et de
caricatures qui appuient l’argumentation de l’auteur. Une relation de faits essentiellement négatifs, bien que réels, qui vous donne l’impression
qu’il n’y a rien de positif, vraiment rien, dans cette Afrique. Sans doute, il lui
fallait asseoir son argumentation sur ces faits négatifs pour convaincre. C'est un livre afro - pessimiste pour ne pas utiliser
de grands mots... D’ailleurs, une levée de boucliers dans la communauté
africaine de France et auprès d'intellectuels, qui sont pourtant sans complaisance avec les régimes africains, avait suivi la sortie
de ce livre. Comme l'ouvrage " Négrophobie" de Boubacar Boris Diop, Odile Tobner et François-Xavier Verschave.
A travers son livre, l'auteur disait vouloir mettre fin à une
hypocrisie : " celle des occidentaux (...) qui ne disent pas la vérité aux
africains qu’ils savent pourtant condamnés et celle des africains, bien
conscients de leurs limites, mais qui juchés sur leur "dignité d’homme
noir et, en cela, aussi racistes que l’ont été certains colons, rejettent toute
critique radicale pour ne pas perdre la pension alimentaire qu’ils tirent de la
coulpe de l’Occident." Appréciez au passage la haute opinion qu'il a, des
africains !
Je vous passe certains détails des chapitres sur la " fainéantise congénitale des
Africains ", sur ces "Africains qui se plaignent toujours de
l’esclavage " ; sur la " décolonisation qui a fait du mal aux pays
d’Afrique que les Africains sont incapables de gérer " ; sur " ces
Africains qui sont culturellement violents, agressifs », etc.
Et pourtant, que lis -t-on, que vois-t-on depuis samedi 25 janvier 2014 ? Le même journaliste, agissant
comme conseil et grand connaisseur de l'Afrique, est à Brazzaville, au Congo - Regardez la photo où il est en train de s'exprimer-, accompagnant le président du directoire d'Euronews pour la
signature d'un partenariat avec la télévision nationale congolaise. Un
partenariat qui scelle la création dans 18 mois d'une chaîne d’infos
panafricaine, baptisée Africanews, basée à Brazzaville. Peut-être que le
journaliste a changé, qu'il a évolué, qu'il a désormais une autre opinion de
cette Afrique, eu égard aux articles et autres écrits publiés dans Libération, Le
Monde ou sur d’autres supports ? Lui le
pourfendeur de l'Afrique, l’afro-pessimiste non assumé, est-il aujourd'hui apte à voir ce qui va dans
le bon sens dans cette Afrique ? Je me demande s'il est gardé à Africanews, comment il fera pour travailler avec des gens qui ont "une fainéantise congénitale" ? Peut-il être considéré comme un gage d’impartialité ?
Espérant qu'à l’avenir, Africanews saura choisir ces
"grands connaisseurs de l'Afrique", pour définir sa ligne éditoriale.
Sinon, ils seront nombreux, les africains à être réservé sur la ligne éditoriale de cette chaîne d’infos, toute nouvelle.
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