jeudi 10 novembre 2011

La presse française et DSK.


Je me demande, si les journalistes français se rendent compte eux mêmes, du peu de sérieux que l'opinion accorde désormais à leurs analyses et autres points de vue. C'est à se demander s'ils se relisent ou se re-écoutent parfois, d'une période donnée à une autre. Le retournement de veste à l'égard de DSK (Dominique SRAUSS KAHN), est l'exemple qui montre à quel point, cette presse suit la mode pour nous informer.


Hier, enfin jusqu'au 14 Mai 2011 et ce qui s'est passé avec Nafissatou Diallo, DSK était un homme excellent. Tout ce qu'il faisait était bon. Il était présenté comme un politicien brillant, le meilleur de sa génération, capable de régler la crise financière mondiale depuis ses bureaux du FMI à Washington, etc. Sa vie privée, dont beaucoup d'initiés connaissaient quelque peu les frasques, était passé sous silence. Il avait eu quelques infidélités, quoi de plus normal, lisait-on ou entendait-on. Il a fallu qu'il y ait Nafissatou Diallo, pour que la même presse, décide désormais de changer de braquet.

Aujourd'hui, le 10 novembre 2011, cette presse dans son ensemble, cogne encore plus fort, en publiant des SMS, signés DSK, qui révèlent la vie sexuelle tumultueuse ou débridée, de ce dernier. Florilège.
* DSK à Paszkowski, juin 2009 : « J’emmène une petite faire les boîtes de Vienne (Autriche) le jeudi 14 mai. Ca te dit de venir avec une demoiselle ? »* DSK à Paszkowki, juillet 2009 : « Veux-tu venir découvrir une magnifique boîte coquine à Madrid avec moi (et du matériel) ? »

Je ne défends pas DSK, loin de là. Je ne l'accable pas non plus. Sa vie privée, sauf quand cela relève des faits sanctionnables par la loi comme avec Nafissatou Diallo et Tristane Banon, c'est son problème. J'ai donc du mal à comprendre le déballage de la presse française sur DSK. C'est à se demander si ces journalistes ne nous prennent pas pour des cons. Hier, ils vantaient les mérites de DSK. Et ne disaient rien de sa vie privée débridée. Ils veulent nous faire croire qu'ils ne savaient pas. Franchement, est ce possible au pays des RG (renseignements généraux), des officines de tout genre, qui enquêtent sur les gens qui sont dans l'action publique ? Même le petit immigré, responsable d'une association efficace dans sa ville de banlieue, a droit à son enquête. Comment est-ce impossible alors pour celui qui a failli devenir le président de la France ? La presse savait tout de DSK. Et elle ne disait rien. Maintenant, qu'il est plus bas que terre, elle a décidé de passer à l'arme lourde, pour l'achever une fois pour toutes. 


Un homme a dit : "En politique ou dans la vie, il n'y a pas d'amis permanents. Il n'y a que les intérêts qui sont permanents ". Cette maxime semble se vérifier pour DSK.