jeudi 28 mars 2013

Le président chinois, Xi JINPING, en Afrique.

Il paraît que la tournée africaine du président chinois, Xi JINPING, fait beaucoup jaser en occident. Les médias ne manquent de nous dire en gros, que c'est un peu "la ruée vers l'Afrique pour la Chine". Un peu comme au moment de la colonisation. Une comparaison pour le moins maladroite quand on connaît l'aspect négatif de la colonisation. Il y a même certaines élites africaines, celles qui sont employées par le Fmi, la Banque mondiale et compagnie, qui nous expliquent que l'Afrique est perdante dans cette relation avec la Chine. On aurait bien voulu les écouter lorsque leurs organisations imposaient des plans d'économie drastiques (ajustement structurel, privatisation à tout va) qui ont fait du mal à beaucoup de pays africains.

Maintenant, avec l'appui financier de la Chine, beaucoup de pays d'Afrique se dotent en infrastructures importantes pour leur développement (Routes lourdes, chemin de fer, barrages électriques...), celles que le Fmi et la Banque mondiale, parce tenus par l'occident, refusaient de financer. Et on nous pond des analyses pour expliquer que la relation Occident/ Afrique est plus bénéfique pour l'Afrique. Comme c'est drôle. Il faut que les biens pensants d'occident comprennent que tout ne se jouent plus seulement chez eux. Qu'ils sauvent déjà les grands malades parmi eux (Grèce, Chypre, Espagne, Italie, Portugal...) ! Alors, bienvenue chez moi, à Brazzaville, M. Le Président, Xi JINPING !

vendredi 22 mars 2013

Et si l'Etat congolais achetait 100 exemplaires de chacun des livres qui paraissent tous les ans, écrits par des congolais ?

Et si l'Etat congolais achetait 100 exemplaires de chacun des livres qui paraissent tous les ans, écrits par des congolais ? Pour les mettre ensuite à la disposition des jeunes et du grand public, via des bibliothèques et d'autres lieux de culture. L'idée peut paraître fantaisiste, mais elle est digne d'intérêt...

Ce jeudi 21 mars 2013, c'était l'inauguration du salon international du livre de Paris. Nous étions nombreux, les congolais, à l'ouverture du stand des livres et auteurs du bassin du Congo (Photo) au salon du livre de Paris. Cette belle initiative du groupe de presse, "Les dépêches de Brazzaville", met en lumière une faiblesse congolaise. La presque totalité des auteurs aujourd'hui, publie et écrit de l'étranger, de France en particulier. Il y a plus de 800 de titres exposés sur ce stand à Paris, jusqu'au 25 mars 2013. Les mêmes livres sont en vente à la librairie galerie Congo, à Paris. Les congolais sont vraiment très prolifiques. Ils écrivent beaucoup, beaucoup trop même, peut-on penser si on compare cela en proportion avec la population et le nombre de lettrés. Mais, au Congo, ces livres ne sont pas à la portée du grand public, des élèves et des étudiants, etc. Ces livres sont très mal distribués et ils coûtent plutôt chers. Ils sont absents des quelques bibliothèques fonctionnelles.  Les auteurs congolais sont donc plutôt lus en France, pour les plus connus d'entre eux. Car avec l'importante production de livres qu'il y a dans l'hexagone, on peut vite comprendre que seuls les stars (Mabanckou, Lopes, Dongala, Nsondé) ont un lectorat important. Et les autres auteurs alors ?

Alors, c'est pourquoi, il ne serait pas mauvais que le ministère de la culture, ceux qui s'occupent du livre et organisent des festivals (Etonnants voyageurs notamment), payent sur fonds publics au moins 100 exemplaires de chaque nouvelle parution. A 20 euros le livre en moyenne, cela ne fait que 2000 euros (1,3 millions de francs CFA). A l'échelle d'un pays, c'est une broutille. C'est comme cela en Algérie pour les auteurs, natifs de ce pays frère. Ce sera une façon de rendre service à notre littérature, à notre jeunesse qui peine à trouver quoi lire, à nos auteurs, etc...