mardi 29 mars 2011

L'Inde s'intéresse à l'Afrique... et (peut-être aussi) au Congo-Brazzaville.


On connaissait l'intérêt de la Chine pour l'Afrique dans le domaine économique. Un autre géant de l'Asie, l'Inde, est en train de lui emboîter le pas. C'est la lecture que l'on peut faire du VIIe forum de partenariat entre l'Inde et l'Afrique qui a débuté ce 27 Mars 2011, et qui s'achèvera le 31 du même mois, à New Delhi. Organisé par le gouvernement fédéral, la confédération des industries indiennes et l'Exim bank, ce conclave économique réunit près de 500 compagnies indiennes, des représentants du secteur privé et des officiels africains. Le Congo - Brazzaville, y est représenté par Alain AKOUALA ATIPAULT, ministre des zones économiques spéciales. Ce dernier qui a la lourde responsabilité du dossier de diversification de l'économie congolaise, devait y présenter le projet des zones économiques spéciales, les opportunités d'investissement qu'il offrira, etc. Ce qui devait sans doute intéresser les hommes d'affaires indiens, dans l'attente des études qui vont être lancées sur la spécialisation de ces zones.

Que peut espérer l'Afrique, et particulièrement le Congo-Brazzaville, des investissements de l'Inde ? Beaucoup de choses, surtout de la création des richesses et des emplois. Ce pays fait partie avec le Brésil, la Russie et bien sûr la Chine, des nations qui ont bien résisté à la crise financière mondiale. Les indicateurs économiques de l'Inde sont éloquents. Ils confirment le rang de puissance émergente que cet éléphant asiatique a acquis depuis quelques années. En 2010, la réserve de change de la banque centrale représentait 254 milliards de dollars US. Le taux de croissance en pourcentage de PIB représentait +8,5%. Ce qui indique la bonne santé économique de ce pays, et surtout sa capacité à investir en Afrique. On connaît effectivement son intérêt pour le pétrole, les minerais du sous-sol, etc. Justement, selon le journal français le figaro, le gouvernement indien s'apprêterait à lancer un fonds souverain pour financer ses acquisitions en Afrique, avec un regard particulier sur l'Angola, l'Ouganda, le Sénégal (phosphate), le Soudan, etc. Les 254 milliards de dollars US de leur réserve de change, lui donne de la marge.

Pour le Congo-Brazzaville, cela peut aussi s'avérer intéressant. Il y a du pétrole, du bois, des minerais dans le sous-sol, etc. Le projet des zones économiques spéciales peut aider à capter les investissements indiens du côté de Pointe-Noire, d'Oyo -Ollombo ou de Ouesso. Gageons donc que la participation du ministre Alain AKOUALA ATIPAULT à ce forum économique entre l'Inde et l'Afrique, débouche sur l'arrivée prochaine au Congo - Brazzaville, d'investisseurs qui viendraient s'informer et regarder les emplacements des futures zones économiques congolaises, les infrastructures, les avantages et les potentialités qu'elles offriront. Comme cela a été le cas, lors des précédentes fois, avec la visite des hommes d'affaires et des officiels de Singapour, de l'île Maurice, du Brésil, etc.

samedi 26 mars 2011

Kinshasa a rappelé son ambassadeur en poste à Brazzaville.


Pourquoi le gouvernement de la république démocratique du Congo (RDC) renouvelle t-il, avec des mots à peine couverts, ses accusations contre celui du Congo-Brazzaville voisin, dans l'attaque du 27 février 2011 à Kinshasa ? Des accusations selon lesquelles, le Congo - Brazzaville aurait quelque chose à se reprocher dans l'attaque perpétrée contre la résidence de Joseph KABILA, le président de la RDC. " Il y a des réponses que nous attendons (de la part du Congo), qui tardent à venir. Ce sont des questions générales liées aux conditions de sécurité aux frontières, par rapport aux événements du 27 février 2011", a précisé à l'AFP (agence France presse), Lambert MENDE, ministre de la communication et porte parole du gouvernement de la RDC.

Un rappel des faits. Dimanche 27 février 2011 vers 13h, plusieurs dizaines d'assaillants avaient attaqué la résidence du président Joseph KABILA dans le quartier de la Gombé, au centre ville de Kinshasa. Le coup de force avait échoué face à la résistance de sa garde. Bilan : onze assaillants et huit soldats de la garde présidentielle tués, des centaines de personnes arrêtées. Dès le lendemain, certains médias de la presse de Kinshasa, peut-être aiguillonés par leurs autorités, ont commencé à accuser le Congo - Brazzaville, affirmant notamment que certains des assaillants seraient venus de Brazzaville, qui n'est qu'à 15 minutes de traversée du fleuve Congo.

Cette situation a rapidement refroidi les relations entre les deux capitales, même si du côté de Brazzaville, par sagesse, les autorités n'avaient pas répondu à ces accusations. Ce 26 Mars 2011, on a appris par voie de presse que "l'ambassadeur de la RDC à Brazzaville a été rappelé avec effet immédiat". C'est la confirmation que du côté des autorités de la RDC, la tension est montée d'un cran. Ils renouvellent leurs accusations contre leurs voisins les plus proches. Du côté de Brazzaville, il n'y a toujours pas de réaction. Mais, je pense que cette fois-ci, les autorités seront bien obligés de prendre la parole, au moins pour répondre à ces accusations.

Sans préjuger de cette réponse du gouvernement de Brazzaville, on peut quand même s'interroger sur le sérieux et la réalité des accusations du gouvernement de la RDC. Quel intérêt pourrait avoir les autorités du Congo - Brazzaville en facilitant le chaos et le désordre à Kinshasa, si un coup d'état avec mort du président élu y était perpétré ? Il me semble difficile, même quand on accuse ce gouvernement de tous les maux, de trouver en quoi cela pourrait lui profiter. Il y aura un exode massif, voire un déferlement des populations kinoises vers Brazzaville. Ce que la capitale du Congo-Brazzaville ne pourra pas supporter. La ville de Kinshasa compte près de 10 millions d'habitants. Celle de Brazzaville compte environ 1,4 million d'habitants dont au moins 25% de ressortissants de la RDC, qu'elle a du mal à contenir, faute de structures, de logements, d'emplois ou d'activités suffisantes. Imaginez donc ce que ce sera, si seulement 10% de la population de Kinshasa (un million de personnes), du fait de l'instabilité dans leur ville capitale, émigrent de l'autre côté du fleuve ? Il paraît donc peut probable que Brazzaville, décide comme cela, de faciliter la vie ou le passage d'un quelconque commando, dont la mission est de perpétrer un coup de force à Kinshasa.

L'histoire des relations entre les deux capitales est émaillée de crispations et de tensions, liées aux questions de réfugiés "politiques". De tout temps, des personnalités de la RDC en délicatesse avec les autorités de leur pays, ont souvent trouvé refuge de l'autre côté du fleuve. Et inversement. La facilité avec laquelle on peut traverver les 1500 kms de frontière fluviale et terrestre entre les deux pays, en est la cause. Il y a même eu des précédents facheux. L'histoire semble se répéter encore. Deux personnes, auteures d'actions insurrectionnelles en 2009 et en 2010 en RDC, se sont enfuis du côté de la république du Congo-Brazzaville : le chef tribal ONDJANI "Mangbana" et le général Faustin MUNENE, ancien chef d'état major de l'amée de l'air. Elles ont été arrêtés par les autorités de Brazzaville. Elles sont en détention, elles ne sont donc pas libres de leur mouvement. Le gouvernement de Kinshasa s'obstine à demander leur extradition. Ce que le gouvernement de Brazzaville refuse. Le président de la république, Denis SASSOU NGUESSO, s'y est opposé dans des termes très claires dans une interview récente à l'hebdomadaire Jeune Afrique: "En 1968, souvenez-vous, le chef rebelle Pierre MULELE, ancien ministre de LUMUMBA, s'était réfugié à Brazzaville à sa sortie des maquis. Le président MOBUTU nous avait aussitôt dépêché son ministre des affaires étrangères munis de toutes les garanties possibles quant au sort qui lui serait réservé. Pierre MULELE lui avait été remis. Trois jours plus tard, il était éxécuté à Kinshasa. Nous nous sommes promis de ne plus jamais nous tromper de la sorte. Cette position est toujours la notre aujourd'hui. "

Le raccourci est donc facile pour beaucoup de personnes, y compris des personnes compétentes, de laisser croire que les assaillants de l'attaque du 27 février 2011, sont des hommes du fameux général Faustin MUNENE. Ce qui paraît difficile à admettre, pour plusieurs raisons.

mercredi 23 mars 2011

Un medley qui célèbre le Congo - Brazzaville.


Fier d'être congolais ! C'est le sentiment qui se dégage en regardant cette vidéo. Le clip est magnifique, la chanson aussi. Ce n'est pas perceptible pour ceux qui ne comprennent pas les paroles, parce que chantées en langue congolaise. Elles traduisent la fierté, voire la joie, d'être congolais. Vous allez peut-être penser que j'exagère. Non, je pense sincèrement qu'au moment où ces paroles furent écrites, il y avait de la joie, d'avoir accédé à l'indépendance. Et aussi de l'attachement des natifs de ce pays, pour ce petit territoire arrosé par le puissant fleuve congo, bordé par l'océan atlantique au sud ouest.

Compte tenu de la qualité du son et des arrangements, on aurait pu croire que cette chanson est une nouveauté. En fait, non. Ce chef d'oeuvre est une reprise de Jackson BABINGUI. Intitulé "medley 242", il reprend 4 "tubes", qui tous ont été des succès nationaux, qui ont accompagné et bercé la jeunesse de nombreuses personnes. Ces compositions de Jean Serge ESSOUS, Franklin BOUKAKA, Pamelo MOUNKA et Jacques LOUBELO; tous des grands noms de la musique congolaise; invitent chacune à sa manière, au patriotisme. Elles célèbrent l'accès à l'indépendance, vantent l'unité et la solidarité avec le grand Congo (l'actuel république démocratique du Congo), rappellent l'histoire difficile de la colonisation avec un focus sur l'impôt obligatoire des trois francs à payer, invitent à la fraternité et à l'unité, pour bâtir un Congo meilleur, etc.

Aujourd'hui, il semble que ces messages sont encore actuels. Le cinquantenaire de l'indépendance du Congo célébré en 2010 a sans doute poussé l'artiste Jackson BABINGUI, à faire une compilation de ces 4 tubes. Et remettre au gout du jour ces rythmes, ces paroles et ces messages. Cela a bien fonctionné puisqu'à Brazzaville et dans d'autres contrées congolaises, les médias diffusent cette chanson.

Pourquoi medley 242 comme titre ? Medley parce que c'est une compilation. Et 242, parce que c'est le code téléphonique du Congo quand on appelle de l'étranger. Une manière de dire que cette reprise, a été pensé, refaite et produite par des congolais de la diaspora. Le tout piloté par le label de production ohkamondulé de Laurier NGOMBE, à qui on doit cette belle oeuvre.

Je vous invite, avec cette vidéo, à partager un peu du patriotisme et de la fierté des nombreux congolais "de l'intérieur" et de l'étranger. Le CD contenant ce medley 242, "Rumbissimo" de son nom, est disponible sur I tunes, fnac.com et chez Boukandou Distribution (France).

Enfin, du patriotisme, les congolais en auront besoin pour soutenir leur équipe nationale, les diables rouges, ce dimanche 27 Mars 2011 à Brazzaville. Elle affronte l'équipe du Ghana, dans le cadre des éliminatoires de la CAN (coupe d'Afrique des nations) de football 2012. Ce sera très dur. Allez les diables rouges ! Et si, on passait le medley 242 dans le stade, avant le début de la rencontre ?

lundi 21 mars 2011

Deuil au Congo : Crash d'un avion cargo à Pointe-Noire.















Un drame épouvantable s'est produit ce lundi 21 Mars 2011 à Pointe-Noire, au Congo. Un avion cargo s'est écrasé à Mvoumvou, un quartier populaire. Le bilan provisoire est très lourd : 23 morts et de nombreux blessés, selon les premières informations communiquées par les autorités. Les photos du drame, dont deux ci-dessus, publiées par un site d'informations congolais, témoignent de la gravité de l'accident. C'est un appareil de marque Antonov, de la compagnie privée TAC (Trans Air Congo), qui s'est crashé sur des habitations du 2e arrondissement de la ville océane congolaise. Pour ceux qui connaissent la ville, cela s'est produit entre les quartiers du cinéma Roy et Kitoko Daniel.

Sans avoir la retenue que requièrent le deuil et le drame que vivent l'ensemble des congolais, la polémique enfle déjà ici et là, sur Internet. C'est une habitude congolaise. Tout est politisé. Tout est à objet à polémique et à critiques, de la part de quelques-uns. En cause, la vétusté supposée de l'appareil. Honnêtement, personne ne peut aujourd'hui affirmer que cet avion était dangereux. Les crashs, cela arrive même aux avions les plus sûrs. Ce qui ne dédouane en rien la compagnie TAC, qui devra produire pour les besoins de l'enquête, les éléments relatifs à l'entretien de l'appareil qui s'est écrasé, etc. Y a-t-il eu plutôt une erreur humaine?

Il y a quelques années, en 2007 très exactement, le gouvernement congolais avait interdit de vol, les appareils de marque Antonov pour les passagers. C'était une mesure salutaire puisque le ciel avait été débarrassé d'avions "douteux", en terme de sécurité. Il eût fallut peut-être à l'époque, élargir à titre conservatoire, cette mesure pour tous les vieux appareils volants au Congo. L'accident d'aujourd'hui, le deuxième d'un avion cargo en deux ans, va à nouveau poser le problème de la sécurité des ces appareils d'un certain âge. Mais aussi, plus globalement, la difficile question de l'entretien des avions qui volent dans notre pays. Y a t-il les services appropriés pour en assurer la maintenance ? L'émotion soulevée par cet accident, son bilan très lourd, emmènera les autorités à se pencher à nouveau sur la sécurité aérienne. Attendons plutôt la suite pour se faire une opinion. Une enquête a sans doute été ouverte. Les causes de l'accident devait être connues dans les meilleurs délais.

L'heure est au deuil. Et à l'enquête, pour savoir ce qui s'est réellement passé. Cela n'enlève en rien le devoir d'information des familles et de l'opinion. Le plus important, c'est que les conclusions de l'enquête soient rendues publique et que le ministre d'état, ministre des transports et de l'aviation civile, Isidore MVOUBA, engage à cette occasion, de nouvelles actions pour sécuriser le ciel congolais. Cela va de la sécurité dans les aéroports, à la sécurité dans les airs.

vendredi 18 mars 2011

Propos outranciers du ministre français de l'intérieur, Claude GUEANT.


Les politiques français, classés à droite, continuent leur descente dans le ridicule en fustigeant toujours et toujours, les étrangers. La course vers l'électorat du front national les poussent tous à franchir des paliers nouveaux dans la xénophobie et le mépris des gens venus d'ailleurs. Ces derniers mois, ils ne se cachent plus. Ils affichent et revendiquent leur xénophobie.

Chose bizarre, les médias et certaines personnes semblent être surprises. Heureusement, les étrangers, eux, ne sont pas surpris. En tout cas, je l'espère. Ils savent depuis longtemps que le pouvoir du président Sarkozy est fondamentalement xénophobe. Ils le mesurent quotidiennement dans les longues files d'attente dans les préfectures pour l'obtention ou le renouvellement des titres de séjour, dans l'augmentation honteuse du prix du timbre fiscal de la carte de séjour d'une année (de 70 à 110 euros), dans le regard de leurs voisins ou de leurs collègues de travail, etc. Le gouvernement français a décidé de faire de l'étranger, le bouc émissaire de tous les maux en France : Insécurité, chômage, mal vivre dans les villes de banlieue, dégradation des comptes sociaux (allocations diverses), etc.

Dans les propos outranciers et idiots, "anti - étrangers", on a tout eu ces dernières semaines. On a eu un premier signe. C'était le 2 Mars 2011. La réception en grande pompe au groupe UMP à l'assemblée nationale, du journaliste - chroniqueur (RTL, France 2 et I-télé), Eric ZEMMOUR, après sa condamnation en justice pour les propos ci-après: "Les français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes... C'est un fait". Le second propos nauséabond est venu de Chantal BRUNEL, député UMP d'Emerainville dans le département 77. Au détour d'une interview le 8 Mars, elle a dit : " Il faut rassurer les français sur toutes les migrations des populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout, remettons les dans les bateaux! (...) Le temps n'est plus à la parole, mais aux actes et aux Italiquedécisions." Et le 17 Mars, le meilleur de ces propos idiots et outranciers est venu de la bouche de Claude GUEANT, ministre de l'intérieur : " Les français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir les pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale".

Ces derniers propos, parce que prononcés par le ministre de l'intérieur, ancien secrétaire général de la présidence, homme de confiance du président Nicolas SARKOZY, suffisent pour confirmer le fondement anti - étranger de la politique de ce gouvernement. Cette phrase est tellement stupide, qu'elle ne mérite même pas que l'on s'y attarde plus. Il serait juste intéressant de connaître la réaction des sarkozystes d'origine africaine ou arabe, ceux qui avaient accouru à l'UMP depuis l'élection de ce dernier en 2007. Ils nous disaient aller vers celui qui défend le mieux la diversité, les français d'origine étrangère, voire même les étrangers (réguliers). Ces amis, noirs et arabes, français ou étrangers, poussaient même le bouchon très loin en parlant d'un regard nouveau qui sera posé sur l'immigration. Je me demande ce qu'ils pensent de tout cela aujourd'hui. Avec cette dernière sortie calculée de Claude GUEANT, ils savent désormais ce qu'on pensent d'eux, de nous, des gens venus d'ailleurs, dans les hautes sphères du pouvoir sarkozyste.

dimanche 13 mars 2011

Les livres et auteurs congolais au salon du livre de Paris.



Les livres et les auteurs du bassin du Congo seront à nouveau au salon du livre de Paris, du 18 au 21 Mars 2011. Pour la deuxième année consécutive, un stand sera réservé à nos auteurs. Ce qui est une très bonne chose. C'est une vitrine importante qui est ainsi offerte aux écrivains congolais et des autres pays du bassin du Congo (Gabon, Cameroun, république démocratique du Congo, république centrafricaine, Tchad, Burundi, etc.). C'est l'occasion de saluer les auteurs de cette initiative, les dépêches de Brazzaville, le premier quotidien congolais d'information.



La fête sera donc encore belle cette année. Je vous invite, si vous êtes du côté de Paris d'aller visiter ce salon. Surtout, restez longtemps au stand des livres et auteurs du bassin du Congo, où il est prévu beaucoup d'activités. C'est la promesse du directeur général des "dépêches de Brazzaville", Jean Paul PIGASSE. Pas moins de 32 rencontres sont programmées pour les 4 jours que dureront le salon. Cliquez sur le lien ci-après pour en savoir plus. http://www.brazzaville-adiac.com/index.php?action=depeche&dep_id=47384&cat_id=2&oldaction=home&regpay_id=0



Plus généralement, cette initiative des dépêches de Brazzaville permet de rappeler que la littérature du Congo Brazzaville est vraiment florissante. Ce n'est pas imaginable, vu la taille de ce pays et le peu de moyens accordés à la culture, de constater que la production littéraire ne faiblit pas. Sa littérature continue à occuper les devants de la scène en Afrique noire, au regard des distinctions décernées et du nombre de livres édités. Lors d'un colloque organisé par l'association "Initiatives de développement au Congo Brazzaville" à Evry (département de l'Essonne), le 13 Août 2010, pour célébrer le cinquantenaire de l'indépendance du Congo Brazzaville, une communication de Liss KIHINDOU avait permis de dénombrer plus de 60 auteurs. Pas sûr qu'on ait d'ailleurs réussi à lister tous les auteurs congolais ayant publié au moins une fois un livre (roman, pièce de théâtre, recueil de nouvelles ou de poèmes). Le lien ci-après vous renvoi vers cette communication (50 ans de littérature florissante au Congo ) de qualité. http://aflit.arts.uwa.edu.au/LissKihindou2010.pdf



Parmi ces auteurs congolais, il y a le premier, le précurseur, Jean MALONGA, qui publia en 1953 le roman "Coeur d'aryenne". Il y a les plus connus, ceux qui ont obtenu des distinctions importantes comme le grand prix littéraire d'Afrique noire ou le prix Renaudot : Guy MENGA (1969), Henri LOPES (1972), Jean Baptiste TATY LOUTARD (1987), Emmanuel DONGALA (1988), Alain MABANCKOU (prix Renaudot en 2006), Wilfried NSONDE (prix des cinq continents de la francophonie en 2007), etc. Il y aussi les grands talents, partis trop tôt dans l'au-delà, comme Sony LABOU TANSI dont le nom est associé aujourd'hui à un prix littéraire des lycées en région Limousin en France, Sylvain BEMBA (grand prix littéraire d'Afrique noire en 1995), Ferdinand MOUANGASSA, etc. Enfin, et c'est ce qui est réjouissant, il y a la relève avec la nouvelle génération. Ces auteurs qui, à la différence de leurs aînés, ne bénéficient pas de l'attention dont avait bénéficié ces derniers en ce qui concerne les facilités d'édition et le soutien bienveillant des structures publiques (ministère de la culture) ou multilatérales (francophonie par exemple), émergent. C'est une génération nouvelle d'auteurs, résidant dans sa grande majorité à l'étranger, qui est en train de s'affirmer. A côté d'Alain MABANCKOU ou de Wilfried NSONDE, déjà connus et reconnus, ils apportent à littérature congolaise, une fraîcheur et une diversité, nouvelles. Edités presque tous en France, ils méritent d'être aussi connus du public congolais, des jeunes lecteurs de Brazzaville, Dolisie, Kinkala, Owando, Gamboma, Impfondo, Ewo, Pointe-Noire, Oyo, etc. Ces villes où existent des collèges et des lycées, donc une jeunesse, en quête de livres. Ceux qui ont visité ces localités ces dernières années savent à quel point, ces jeunes compatriotes sont demandeurs de culture et de livres, à fortiori de livres écrits par des congolais.



La littérature congolaise rime de plus en plus avec jeunesse. Il est peut-être temps de la mettre en valeur pour que les Joss DOSZEN, Jean Aimé DIBAKANA, Katia MOUNTHAULT, Gilda MOUTSARA, Fauney NGOMBE, Ghislaine SATHOUD, Liss KIHINDOU; j'en ai oublié plusieurs; soient plus connus. C'est l'occasion d'appeler à la tenue régulière d'événements et de rencontres autour "des livres et des auteurs congolais", exclusivement, pas seulement à Paris, mais aussi et surtout au Congo. Vous l'aurez compris, le ministère de la culture, le ministère de l'enseignement, les associations culturelles, la librairie -galerie Congo de Paris et les dépêches de Brazzaville qui se sont lancés dans l'aventure, devraient pouvoir travailler à des initiatives de promotion et d'information sur les auteurs congolais de la nouvelle génération. Si cet appel pouvait être entendu...

mercredi 9 mars 2011

Ayons, ayez une haute opinion de la femme !


Hier, nous étions le 8 mars, journée mondiale de la femme. Une célébration convenue où tout le monde, les acteurs politiques et publiques en premier, font dans les bons sentiments. Cette journée est l'occasion de constater tous les ans, que la situation des femmes dans le monde n'est guère reluisante. Surtout chez moi en Afrique, mais aussi en Europe. Dans ma faiblesse, quand j'étais plus jeune, j'avais longtemps cru que de l'autre côté de la méditerrannée, on ne battait pas les femmes, qu'elles étaient mieux regardées, etc. En fait, non. C'est vrai qu'il y a des différences entre les femmes des pays occidentaux et celles du tiers monde. Mais, dans chacun des contextes, elles ne sont pas l'égal des hommes. Ce qui n'est pas normal. Il y a encore trop de femmes battues, violées, rabaissées etc.


J'ai reproduit à la suite de ces lignes, le beau texte d'une femme, belle, jeune et intelligente (voir la photo ci-dessus) que je connais, écris à l'occasion de cette célébration du 8 mars 2011. C'est un texte sous forme de questionnaire. Si on pouvait, chers amis du blog, y répondre, même intérieurement. Ce serait une bonne chose pour que nous ayons tous, les hommes en particulier, une haute opinion de nos femmes (mère, épouse, copine, soeur, enfant, maîtresse, etc. ).



Pour toi, la femme, est-ce

Celle qui fournit le pain de chaque nuit ?

Celle dont on peut profiter, où on veut quand on veut ?

Celle qui prépare à manger ?

Celle qui s’occupe des enfants ?

Celle qui doit changer la couche de bébé

Surtout lorsqu’elle est pleine de … ?

Celle qui doit assumer les bêtises des enfants,

Répondre aux convocations des professeurs ?

Celle qui fait les courses et s’occupe du ménage ?

Celle qui n’a pas à se plaindre ?

Celle qui ne sait pas garder le secret ?


Pour toi, la femme, est-ce

Celle qui doit obéir ?

Celle qui doit se taire ?


Pour toi, la femme, est-ce

Celle qui adoucit ta vie ?

Celle qui réchauffe ton cœur ?

Celle qui éclaire tes décisions ?


Pour toi, la femme, est-ce

Celle qu’il faut protéger ?


Si la femme était un mot

Lequel ou lesquels choisirais-tu pour la définir ?

Beauté, Infidélité ?

Indiscrétion, Prétention ?

Insolence et Incompétence ?

Finesse ou Faiblesse ?

Amour toujours ?

C’est quoi la femme, pour toi ?


Liss KIHINDOU

vendredi 4 mars 2011

Forum d'investissement de la diaspora du Congo Brazzaville, à Paris, le 18 juin 2011.

Plutôt que d'être des spectateurs et des "critiqueurs" spécialisés de l'action de leurs gouvernants, de nombreuses diasporas africaines mènent des actions et des projets de solidarité dans leur pays d'origine, pour aider au développement. D'autres investissent, font des affaires, pour créer des richesses, de l'emploi et engranger des revenus importants, plus que ce qu'ils gagnent en travaillant durement dans le pays d'expatriation. Les exemples des diasporas éthiopiennes, maliennes et marocaines, pour ne citer que celles là, sont à cet égard, éloquents.

Ce phénomène heureux est en train de gagner le Congo Brazzaville. Le besoin d'investir ou de monter une affaire dans le pays d'origine est devenu une préoccupation au sein de la diaspora. C'est l'un des sujets qui revient le plus au cours des discussions entre compatriotes congolais résidant en Europe, particulièrement en France. La montée du chômage, l'incertitude d'occuper des emplois stables et bien rémunérés, le peu de place fait aux français de la diversité (noirs, arabes) dans les entreprises, ne sont pas étrangers à cela. Il y a également la volonté des uns de rentrer définitivement et celles des autres, d'investir à distance pour créer des richesses et de l'emploi. Et se préparer un avenir économique meilleur que celui que nous réserve notre vie d'immigré en Europe.

Mais, pour oser les projets économiques, investir et monter une affaire, il faut s'informer et se préparer. Surtout en ce qui concerne le Congo Brazzaville. Il y a une coalition d'esprits qui passe son temps à ne véhiculer que les mauvaises nouvelles, à divulguer à coup de tribunes et d'articles sur le net, les choses qui ne vont pas ou qui appellent une action plus forte des gouvernants. Ces personnes oublient par exemple, de relever qu'il y a de la place pour investir ou monter une affaire. Le Congo Brazzaville affiche ces dernières années des indicateurs économiques intéressants : taux de croissance dépassant les 10%, PIB (Produit intérieur brut) en constante augmentation, système bancaire stable et en sur - liquidité financière (donc capable d'octroyer plus de crédits et de prêts si des dossiers bancables et bien ficelés sont présentés), etc. L'attractivité du pays, en terme d'investissement, s'améliore avec la construction des infrastructures nouvelles (routes, ponts, ports, aéroports), le processus en cours d'une meilleure fourniture d'électricité (barrage d'Imboulou et centrale à gaz de la côte Matève), la connexion à la fibre optique pour améliorer les télécommunications, etc. L'intérêt croissant des investisseurs étrangers qui ne cessent d'affluer au Congo Brazzaville est la preuve, qu'il y a de la place pour des affaires, dans un environnement plutôt attractif. L'heure est peut-être arrivée pour la diaspora et les porteurs de projet, à côté des actions associatives de solidarité, d'enclencher plus fortement le levier de l'investissement et des projets à vocation lucrative.

D'où l'idée de l'association Initiatives de développement au Congo B, domiciliée dans l'Essonne, d'organiser samedi 18 juin 2011 à Paris 16e, de 11H à 18H, à la maison des ingénieurs ETP - 15 rue cortambert, un forum d'investissement de la diaspora du Congo Brazzaville. Une seconde étape aura lieu à Brazzaville au mois de novembre.

Ce forum a pour buts, entre autres, de: * Donner un aperçu général des perspectives d'affaires et d'investissement, présenter les opportunités dans les secteurs clés de l'économie, inviter la diaspora à investir et à monter des projets à vocation économique, suggérer aux décideurs une meilleure prise de l'expertise de la diaspora, etc.

Je reviendrai dans un prochain billet sur les partenaires (congolais et étrangers comme les institutions multilatérales de la place de Paris) de ce projet, les intervenants invités et la programmation détaillée de l'événement. Voici les thèmes qui feront l'objet des communication au cours de trois sessions :

* Session 1: Les perspectives d'investissement au Congo B: opportunités et défis (Investir et monter une entreprise au Congo B: comment s'y prendre/La sécurisation des investissements et l'amélioration du climat des affaires/Promouvoir les investissements de la diaspora: le rôle des institutions multilatérales et de l'Etat congolais.

* Session 2: Financer les investissements de la diaspora à travers le secteur privé/micro finance, capital risques, tranfert de fond, partenariats (Comment élaborer un projet bancable de création ou de reprise d'entreprise ?/Les solutions de financement des banques à destination de la diaspora/Transformer l'argent des transferts de fond en investissement productif.

* Session 3: Les opportunités dans les secteurs clés de l'économie congolaise (L'agriculture, l'élevage et la pêche, des valeurs sûres pour demain?/Investir dans l'immobilier, un gage de réussite/Le tourisme et l'hôtellerie, un secteur appelé à se développer d'avantage/Investir ou s'implanter dans les futures zones économiques spéciales/Oser l'investissement dans les transports privés.

Voilà pour les thématiques prévues. Un communiqué et un dossier de presse suivront très bientôt. Les organisateurs s'attèlent en ce moment à convier les porteurs de projet de la diaspora intéressés par l'événement. Le forum sera uniquement ouvert aux compatriotes et aux personnes invités.