lundi 24 janvier 2011

Honteux, le racket du prix de la carte de séjour en France.


Les étrangers, nouvelles vaches à l'ait de l'état français ? La question mérite d'être posée. Le prix du timbre fiscal de la carte de séjour temporaire est passé de 70 à 110 euros. Plus de 56% d'augmentation en une année. Et personne n'en parle. Rien dans la presse. Si cela concernait directement le portefeuille des citoyens français, tout le monde aurait hurlé. Regardez le tapage orchestré dans les médias à cause des 3% d'augmentation des tarifs SNCF (société nationale des chemins de fer), des tarifs de l'électricité (6% d'augmentation) ou des abonnements triple play (Internet, téléphone et télévision), qui vont augmenté de 3%. Les associations des consommateurs ont hurlé les premières, les médias ont pris le relais, l'opinion a critiqué et contesté. Le gouvernement a été obligé de s'expliquer, parfois de tempérer l'augmentation comme pour les tarifs de la SNCF.

Mais comme les étrangers en France n'ont pas de porte voix, personne ne peut dénoncer cette augmentation qui ressemble plutôt à un racket d'état. Ces étrangers, paupérisés par les petits boulots, humiliés par les queues interminables en préfecture (Evry, Bobigny et autres) pour le renouvellement des papiers, doivent désormais payer au prix fort leurs cartes de séjour d'une année. Pour mesurer cette injustice, il faut savoir que l'établissement de la carte d'identité française est gratuite la première fois. Et qu'elle coûte 25 euros lors de son renouvellement.

Cette augmentation est l'autre versant d'une politique de répression à l'égard des étrangers. Tout se tient: durcissement des conditions d'obtention des cartes de séjour, suspicion des mariages mixtes, diminution drastique des attributions des cartes de résident de 10 ans etc. Et maintenant, hausse vertigineuse du prix du timbre de la carte de séjour d'un an. C'est la preuve qu'il devient de plus en plus difficile d'être étranger dans la france d'aujourd'hui, celle du président Nicolas SARKOZY. Je me souviens encore de sa campagne électorale, de sa volonté de mettre fin aux queues interminables dans les préfectures. Mais comme les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent, alors ...

Du 30 au 31 janvier prochain, le président Nicolas SARKOZY participera au sommet de l'union africaine à Addis - Abeba (Ethiopie). Si par chance, les chefs d'état africains pouvaient lui dire leur indignité devant les injustices comme celle de la délivrance des papiers de séjour, dont sont victimes les africains en France, on aurait pu être fiers. Mais quelque chose me dit que ça ne se fera pas. Alors chers frères étrangers, payons pour avoir notre carte de séjour jusqu'à ce qu'un jour, on rentre chez nous !

mercredi 19 janvier 2011

Faites des bébés ! C'est bon pour défier la crise.


L'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) en France, a rendu public le 18 janvier 2011, les chiffres du recensement de la population. La France compte désormais 65,8 millions d'habitants. C'est l'enseignement principal.

L'autre enseignement important, voire surprenant, c'est la naissance de 828.000 enfants en 2010. En pleine de période de crise, ce nombre élevé de naissances déconcerte. Il fait de la France, le bon élève de l'Europe sur le plan de la natalité. Alors que la presse n'a cessé de nous expliquer, sur la base de sondages et d'études "sérieux", que les français sont très pessimistes, qu'ils sont inquiets pour l'avenir. Même les Afghans, pourtant meurtris par les guerres, seraient plus confiants dans l'avenir. Bizarre, non ?

La responsable des études démographiques et sociales à l'INSEE, Pascale BREUIL, avance l'idée des "prestations sociales importantes dans notre pays", pour expliquer ce nombre élevé de naissances. Peut-être! Et si c'était simplement l'envie d'avoir une progéniture, de donner un sens à sa vie en faisant au moins un enfant, qui serait la motivation des parents ? La chef des études démographiques n'a pas voulu dire non plus, qu'en temps de crise (économique, sociale), l'amour semble être le meilleur anti - dépresseur.

Les bonnes nouvelles étant rares dans la France de Nicolas SARKOZY, ce n'est pas à cause de lui bien sûr, rendons donc hommage aux hommes et aux femmes qui se sont accouplés pour donner naissance à 828.000 bébés : Mesdames, messieurs, les parents de 2010, toutes nos félicitations !


dimanche 9 janvier 2011

LAURENT GBAGBO devrait être seul et partir !


Dans le numéro 2607 de l'hebdomadaire "Jeune Afrique" du 26 décembre 2010, la romancière camerounaise, Calixthe BEYALA a répondu à Béchir BEN YAHMED, le patron dudit journal en publiant une lettre ouverte intitulée: "Non, GBAGBO n'est pas seul!". Calixthe BEYALA y défend de façon argumentée LAURENT GBAGBO dans la crise actuelle que traverse la Côte d'Ivoire.

J'imagine que de nombreux africains et les panafricanistes de tout bord, ont été heurté par cette défense de Laurent GBAGBO. J'en fais partie.

La romancière camerounaise avance deux grands arguments pour soutenir Laurent GBAGBO:
1. La non validation des résultats de l'élection par le conseil constitutionnel. Effectivement, celui-ci a plutôt a invalider les résultats de la commission électorale et proclamer la victoire de Laurent GBAGBO.

2. Le soutien affichés des états occidentaux à Alassane OUATTARA est la preuve du complot contre LAURENT GBABGO et la Côte d'Ivoire. Elle affirme :"OUATTARA est, pour les occidentaux, l'homme de confiance pour atteindre leurs objectifs dans le contrôle des richesses comme le pétrole. Pour lui faire revêtir le costume de président, ils sont prêts à tout". Le couplet de l'ingérence des occidentaux dans les affaires africaines est ainsi avancé.

On pouvait reconnaître une certaine vérité pour le premier argument si Calixthe BEYALA n'avait pas omis volontairement de dire que le conseil constitutionnel a annulé une grande partie des votes des régions nord de la Côte d'Ivoire, acquises à Alassane OUATTARA, pour inverser le cours des résultats et déclarer Laurent GBAGBO vainqueur. Le conseil constitutionnel parle de fraude massive, d'intimidation ou d'empêchement des électeurs de Laurent GBAGBO, pour justifier ces annulations. Peut-on sérieusement penser que du côté GBAGBO, il n'y a pas eu de problèmes, de fraudes, de votants plus nombreux que les inscrits, d'intimidations ? Cet argument ne tient donc pas la route. Le conseil constitutionnel a simplement agi ainsi pour maintenir au pouvoir Laurent GBAGBO. Il aurait dû au premier tour, faire la même chose sur les conditions d'élections dans les régions nord puisque des recours firent déposés. Il aurait alors été crédible.

L'argument du refus de l'ingérence de "la France et de ses acolytes" pour défendre Laurent GBAGBO n'est pas, non plus le bon. Ce sont les électeurs qui au premier tour, avaient mis Laurent GBAGBO en tête, Alassane OUATTARA deuxième et Henri Konan BEDIE, troisième. A ce moment là, tout le monde était content. Personne ne parlait de l'ingérence des occidentaux. Faisons un petit retour en arrière. Lorsqu'en 2000, après des résultats que le président putschiste, le général Robert GUEI ne voulait pas reconnaître; ces occidentaux avaient fait le choix, à juste titre de soutenir Laurent GBAGBO, parce qu'il était le réel vainqueur des élections de l'époque; lui et ses soutiens n'avaient rien trouvé à redire. Les mêmes occidentaux refont la même chose cette fois-ci, pour Alassane OUATTARA, le réel vainqueur des élections. Laurent GBABGO, après dix ans de présidence, a semblé méconnaître l'arithmétique ethnique et électorale de son pays, le poids démographique de ses opposants. Lui et ses soutiens ont semblé oublier l'évidence: la direction que prendraient les voix d'Henri Konan BEDIE au deuxième tour. Le camp GBAGBO s'est même fait doubler au sein de la commission électorale en ne s'inquiétant pas avant de sa composition. Laurent GBAGBO et ses soutiens se sont trompés sur toute la ligne. Ils refusent de le reconnaître.

En définitive, il est inquiétant de voir des africains, défenseurs de la démocratie, donner raison à Laurent GBAGBO. Car ci celui-ci arrive à se maintenir au pouvoir, ce sera le feu vert donné à de nombreux dirigeants qui demain se maintiendraient au pouvoir même s'ils sont battu. Il leur suffira comme lui aujourd'hui, de crier au complot orchestré par l'ONU et les états occidentaux, pour justifier leurs actes. C'est cela la mauvaise nouvelle pour la démocratie en Afrique.