mardi 29 mars 2011

L'Inde s'intéresse à l'Afrique... et (peut-être aussi) au Congo-Brazzaville.


On connaissait l'intérêt de la Chine pour l'Afrique dans le domaine économique. Un autre géant de l'Asie, l'Inde, est en train de lui emboîter le pas. C'est la lecture que l'on peut faire du VIIe forum de partenariat entre l'Inde et l'Afrique qui a débuté ce 27 Mars 2011, et qui s'achèvera le 31 du même mois, à New Delhi. Organisé par le gouvernement fédéral, la confédération des industries indiennes et l'Exim bank, ce conclave économique réunit près de 500 compagnies indiennes, des représentants du secteur privé et des officiels africains. Le Congo - Brazzaville, y est représenté par Alain AKOUALA ATIPAULT, ministre des zones économiques spéciales. Ce dernier qui a la lourde responsabilité du dossier de diversification de l'économie congolaise, devait y présenter le projet des zones économiques spéciales, les opportunités d'investissement qu'il offrira, etc. Ce qui devait sans doute intéresser les hommes d'affaires indiens, dans l'attente des études qui vont être lancées sur la spécialisation de ces zones.

Que peut espérer l'Afrique, et particulièrement le Congo-Brazzaville, des investissements de l'Inde ? Beaucoup de choses, surtout de la création des richesses et des emplois. Ce pays fait partie avec le Brésil, la Russie et bien sûr la Chine, des nations qui ont bien résisté à la crise financière mondiale. Les indicateurs économiques de l'Inde sont éloquents. Ils confirment le rang de puissance émergente que cet éléphant asiatique a acquis depuis quelques années. En 2010, la réserve de change de la banque centrale représentait 254 milliards de dollars US. Le taux de croissance en pourcentage de PIB représentait +8,5%. Ce qui indique la bonne santé économique de ce pays, et surtout sa capacité à investir en Afrique. On connaît effectivement son intérêt pour le pétrole, les minerais du sous-sol, etc. Justement, selon le journal français le figaro, le gouvernement indien s'apprêterait à lancer un fonds souverain pour financer ses acquisitions en Afrique, avec un regard particulier sur l'Angola, l'Ouganda, le Sénégal (phosphate), le Soudan, etc. Les 254 milliards de dollars US de leur réserve de change, lui donne de la marge.

Pour le Congo-Brazzaville, cela peut aussi s'avérer intéressant. Il y a du pétrole, du bois, des minerais dans le sous-sol, etc. Le projet des zones économiques spéciales peut aider à capter les investissements indiens du côté de Pointe-Noire, d'Oyo -Ollombo ou de Ouesso. Gageons donc que la participation du ministre Alain AKOUALA ATIPAULT à ce forum économique entre l'Inde et l'Afrique, débouche sur l'arrivée prochaine au Congo - Brazzaville, d'investisseurs qui viendraient s'informer et regarder les emplacements des futures zones économiques congolaises, les infrastructures, les avantages et les potentialités qu'elles offriront. Comme cela a été le cas, lors des précédentes fois, avec la visite des hommes d'affaires et des officiels de Singapour, de l'île Maurice, du Brésil, etc.

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