lundi 21 mars 2011

Deuil au Congo : Crash d'un avion cargo à Pointe-Noire.















Un drame épouvantable s'est produit ce lundi 21 Mars 2011 à Pointe-Noire, au Congo. Un avion cargo s'est écrasé à Mvoumvou, un quartier populaire. Le bilan provisoire est très lourd : 23 morts et de nombreux blessés, selon les premières informations communiquées par les autorités. Les photos du drame, dont deux ci-dessus, publiées par un site d'informations congolais, témoignent de la gravité de l'accident. C'est un appareil de marque Antonov, de la compagnie privée TAC (Trans Air Congo), qui s'est crashé sur des habitations du 2e arrondissement de la ville océane congolaise. Pour ceux qui connaissent la ville, cela s'est produit entre les quartiers du cinéma Roy et Kitoko Daniel.

Sans avoir la retenue que requièrent le deuil et le drame que vivent l'ensemble des congolais, la polémique enfle déjà ici et là, sur Internet. C'est une habitude congolaise. Tout est politisé. Tout est à objet à polémique et à critiques, de la part de quelques-uns. En cause, la vétusté supposée de l'appareil. Honnêtement, personne ne peut aujourd'hui affirmer que cet avion était dangereux. Les crashs, cela arrive même aux avions les plus sûrs. Ce qui ne dédouane en rien la compagnie TAC, qui devra produire pour les besoins de l'enquête, les éléments relatifs à l'entretien de l'appareil qui s'est écrasé, etc. Y a-t-il eu plutôt une erreur humaine?

Il y a quelques années, en 2007 très exactement, le gouvernement congolais avait interdit de vol, les appareils de marque Antonov pour les passagers. C'était une mesure salutaire puisque le ciel avait été débarrassé d'avions "douteux", en terme de sécurité. Il eût fallut peut-être à l'époque, élargir à titre conservatoire, cette mesure pour tous les vieux appareils volants au Congo. L'accident d'aujourd'hui, le deuxième d'un avion cargo en deux ans, va à nouveau poser le problème de la sécurité des ces appareils d'un certain âge. Mais aussi, plus globalement, la difficile question de l'entretien des avions qui volent dans notre pays. Y a t-il les services appropriés pour en assurer la maintenance ? L'émotion soulevée par cet accident, son bilan très lourd, emmènera les autorités à se pencher à nouveau sur la sécurité aérienne. Attendons plutôt la suite pour se faire une opinion. Une enquête a sans doute été ouverte. Les causes de l'accident devait être connues dans les meilleurs délais.

L'heure est au deuil. Et à l'enquête, pour savoir ce qui s'est réellement passé. Cela n'enlève en rien le devoir d'information des familles et de l'opinion. Le plus important, c'est que les conclusions de l'enquête soient rendues publique et que le ministre d'état, ministre des transports et de l'aviation civile, Isidore MVOUBA, engage à cette occasion, de nouvelles actions pour sécuriser le ciel congolais. Cela va de la sécurité dans les aéroports, à la sécurité dans les airs.

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