dimanche 20 février 2011

La bataille de l'assainissement des villes congolaises.



"Il est de la responsabilité de chacun et de tous, d'améliorer sans cesse la société dans laquelle nous vivons". Cette phrase d'un homme politique congolais de premier plan cadre bien avec les préoccupations d'aujourd'hui en matière d'urbanisation et d'évacuation des eaux à Brazzaville et à Pointe-Noire.



De mémoire de brazzavillois ou de ponténégrins, cela ne s'était pas produit depuis de nombreuses années. Les habitants de ces deux grandes villes congolaises avaient l'habitude de voir, en temps de pluie, les rivières débordées de leurs lits, inondant les rues et les habitations les plus proches, rendant difficile la circulation. Mais cela ne conduisait pas aux immenses dégâts causés par les fortes pluies de la fin janvier et du début du mois de février. Inondations importantes dans certains quartiers de Brazzaville comme Moungali et Ouenzé, aux abords de la rivière madoukou tsiékélé. Les images du journal de la télévision nationale, Télé Congo, du 31 janvier 2011, ont montré le désarroi des populations. A Pointe-Noire, un scénario similaire beaucoup plus grave s'est également produit dans certains quartiers, après les grandes pluies du 6 février 2011. Là aussi, des images ont montré l'ampleur du désastre et la difficulté des habitants. Une partie du centre ville était impraticable pour les motards et les piétons (photo ci-dessus).



Ces pluies qui ne sont pas une nouveauté dans un pays qui connaît une forte pluviométrie ont remis en surface l'éternel problème de l'évacuation des eaux, de l'assainissement et plus globalement, de l'urbanisation non maîtrisée des villes congolaises. D'année en année, le problème demeure. Plutôt que de perdre son temps à polémiquer, à faire le constat, à critiquer et à moquer les pouvoirs publics en se passant les images de ces inondations sur Internet, on ferait mieux d'agir. C'est toujours tellement facile de critiquer.



L'état, les municipalités, les riverains organisés en association de quartier devraient pouvoir s'entendre pour agir. C'est le premier palier de l'action qui doit être compléter par quelque chose de plus grand. A l'image du programme volontariste de municipalisation accéléré qui emmène des infrastructures de qualité dans les départements, quoi qu'on pense certains esprits; l'état ferait bien de lancer un plan d'assainissement des villes pour prévenir ces inondations. Cela est tellement coûteux qu'il paraît difficile que les mairies puissent disposer des moyens humains et financiers nécessaires pour y faire face.


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